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Améliorer le rendement énergétique au Canada – Rapport au Parlement en vertu de la Loi sur l'efficacité énergétique pour l'année financière 2005-2006

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Table des matières

Chapitre 4 : Bâtiments

Consommation d'énergie et émissionsde gaz à effet de serre

Le secteur commercial et institutionnel englobe les activités liées au commerce, aux finances, à l'immobilier, à l'administration publique, à l'éducation et aux services commerciaux, dont le tourisme. L'énergie consommée dans ce secteur est principalement utilisée pour chauffer et climatiser les locaux, chauffer l'eau, éclairer les bâtiments, faire fonctionner certains appareils (p. ex., les pompes et les systèmes de ventilation des bâtiments) et éclairer les voies publiques.

En 2004, le secteur commercial et institutionnel était à l'origine de 13,7 p. 100 (1 171 petajoules) de la consommation d'énergie secondaire et de 13,4 p. 100 (67,9 mégatonnes) des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Afin de faire ressortir la consommation d'énergie dans les activités du secteur commercial et institutionnel, l'analyse qui suit exclut la consommation d'énergie pour l'éclairage des voies publiques. Le secteur comprend de nombreux types d'activités (voir la figure 4-1). Les bureaux représentent le tiers de la demande énergétique du secteur, par rapport à 49 p. 100 pour les services d'éducation, les soins de santé et l'aide sociale, le commerce au détail, l'hébergement et les services alimentaires. Les initiatives de Ressources naturelles Canada (RNCan) ciblent l'ensemble de ces types d'activités très énergivores.

L'énergie consommée dans les activités du secteur commercial et institutionnel vient combler six besoins bien distincts. Le chauffage des locaux arrive en tête avec plus de la moitié de la consommation d'énergie globale du secteur (voir la figure 4-2). Les cinq autres besoins représentent chacun entre 6 et 14 p. 100 de la demande d'énergie dans ce secteur.

Entre 1990 et 2004, la consommation d'énergie du secteur, hormis l'éclairage des voies publiques, s'est accrue de 35,6 p. 100, soit de 305 petajoules (passant de 858 à 1 163 petajoules). Or, au cours de la même période, les émissions de GES du secteur ont augmenté de 42 p. 100 et ont donc connu une hausse plus rapide que la consommation d'énergie, en raison du recours accru à des sources d'énergie à plus forte intensité de GES.

Consommation d'énergie dans le secteur commercial et institutionnel selon le type d'activité, 2004.

Consommation d'énergie dans le secteur commercial et institutionnel selon le type d'utilisation finale, 2004.

La hausse de la consommation d'énergie entre 1990 et 2004 est en grande partie attribuable à la croissance soutenue de l'activité. Les niveaux de service concernant le matériel auxiliaire, la structure (la combinaison des divers types de bâtiments) et les conditions météorologiques ont également eu une incidence, quoique dans une moindre mesure. Pour sa part, l'efficacité énergétique a ralenti le rythme de croissance. Plus précisément, l'évolution de la consommation d'énergie est attribuable à chacun de ces facteurs dans la mesure suivante :

  • l'activité – la hausse de 24,4 p. 100 de la surface de plancher a entraîné une augmentation de la consommation d'énergie de 219 petajoules;
  • les conditions météorologiques – les variations de température observées en 2004, comparativement à celles de 1990, ont contribué à une augmentation de la consommation d'énergie de 1,3 p. 100 (11 petajoules).
  • la structure – un changement dans les types d'activités a occasionné une hausse de 0,4 p. 100 de la consommation d'énergie (3 petajoules);
  • le niveau de service – un niveau de service plus élevé chez les utilisateurs finaux a suscité une augmentation de 8,8 p. 100 de la consommation d'énergie (75 petajoules);
  • l'efficacité énergétique – l'amélioration de 0,4 p. 100 de l'efficacité énergétique a fait baisser la consommation d'énergie de 3 petajoules. Voir l'encadré intitulé « Sous-estimation possible de l'effet de l'efficacité énergétique » pour obtenir de plus amples renseignements.

La figure 4-3 présente l'évolution de la consommation d'énergie dans le secteur entre 1990 et 2004, ainsi que les économies d'énergie estimatives attribuables à l'efficacité énergétique.

Consommation d'énergie réelle et sans amélioration de l'efficacité énergétique dans le secteur commercial et institutionnel, de 1990 à 2004.

Sous-estimation possible de l'effet de l'efficacité énergétique

Entre 1999 et 2004, la consommation d'énergie dans le secteur commercial et institutionnel a augmenté de 20 p. 100, tandis que la surface de plancher (un inducteur d'activité) a connu une croissance beaucoup plus lente, soit environ 8 p. 100. Cette croissance rapide de la consommation d'énergie depuis 1999, surtout attribuable au mazout lourd (augmentation de 188 p. 100), au mazout léger et au kérosène (augmentation de 95 p. 100), s'est traduite par une baisse marquée de l'effet de l'efficacité énergétique. Il a été impossible pour Statistique Canada de vérifier la raison (ou les raisons) expliquant de tels sommets en matière de consommation de pétrole, particulièrement en ce qui a trait au mazout lourd. Une part de ce changement peut être attribuable au fait que les consommateurs se détournent du gaz naturel, dont le prix a augmenté de façon marquée en 2000, pour passer au mazout léger. Toutefois, on constate que les vendeurs de pétrole (compris dans le secteur commercial et institutionnel) achètent des produits pétroliers auprès de raffineries pour les revendre à d'autres secteurs (p. ex., industriel, des transports). Ainsi, une partie du mazout lourd, du mazout léger et du kérosène peut être comptée à tort dans le secteur commercial et institutionnel. À l'heure actuelle, on ne dispose pas d'information suffisante pour permettre de déterminer et d'améliorer la qualité des données liées au secteur commercial et institutionnel.

Les initiatives de RNCan visent à accroître l'efficacité énergétique dans les sous-secteurs suivants :

  • les bâtiments neufs;
  • les bâtiments existants;
  • l'équipement (voir également le chapitre 2);
  • les collectivités.

Bâtiments neufs : Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux

Objectif : Améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments commerciaux, institutionnels et résidentiels à logements multiples neufs.

Le Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux (PEBC) offre des stimulants financiers aux constructeurs et aux promoteurs immobiliers, afin de favoriser l'intégration de caractéristiques éconergétiques dans la conception et la construction de bâtiments commerciaux, institutionnels et résidentiels à logements multiples neufs. Afin d'être admissible, un bâtiment doit avoir une efficacité énergétique qui est d'au moins 25 p. 100 supérieure à celle de bâtiments semblables construits selon les normes du Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments (CMNÉB). Les résultats indiquent cependant que l'efficacité énergétique des bâtiments subventionnés par le PEBC est en moyenne de 36 p. 100 supérieure à celle de bâtiments semblables construits selon les normes du CMNÉB. Le programme est offert par le gouvernement du Canada et publicisé conjointement par un certain nombre de services publics provinciaux et territoriaux, d'organismes provinciaux et territoriaux voués à la promotion de l'efficacité énergétique et à la lutte contre les changements climatiques, ainsi que par des organisations professionnelles du secteur du bâtiment.

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Estimation des économies d'énergie moyennes réalisées par type de bâtiment dans le cadre du Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux, 2005.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Des encouragements ont été octroyés à 207 projets, soit 4,1 p. 100 des mises en chantier et 15 p. 100 de la surface de construction en 2005-2006.
  • Le PEBC a collaboré avec 22 organismes au cours de l'exercice 2005-2006 et a lancé de nouvelles coentreprises avec la Société de revitalisation du secteur riverain de Toronto, la Toronto Community Housing Corporation et l'Institut urbain du Canada.
  • Plus de 900 nouveaux utilisateurs se sont inscrits pour utiliser le logiciel de simulation du PEBC en 2005-2006, ce qui porte le nombre total d'utilisateurs à plus de 5 000.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
oee.rncan.gc.ca/batimentsneufs

Bâtiments neufs : Programme d'encouragement pour les bâtiments industriels

Objectif : Améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments industriels neufs.

Le Programme d'encouragement pour les bâtiments industriels (PEBI) est un programme pilote qui applique les principes du PEBC au secteur industriel. Il offre des stimulants financiers aux entreprises qui construisent des installations industrielles éconergétiques, afin de compenser les coûts de conception supplémentaires inhérents aux travaux initiaux de conception éconergétique et à la conception intégrée des procédés et du bâtiment. La conception est évaluée en fonction des valeurs de référence du CMNÉB.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Depuis le lancement du programme en 2002, six accords de contribution ont été conclus, portant ainsi le nombre de projets à 26.
  • Cinq études de cas ont été préparées; le nouveau site Web du PEBI a été terminé et un nouveau guide technique a été publié.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
oee.rncan.gc.ca/batimentsneufs

Bâtiments neufs : Bâtiments écologiques

Objectif : Réduire la consommation d'énergie et de ressources ainsi que les émissions des bâtiments commerciaux grâce à la conception, à la construction et aux améliorations éconergétiques, tout en haussant la rentabilité.

Par l'entremise de diverses activités clés, le programme Bâtiments écologiques joue un grand rôle dans l'établissement d'objectifs d'efficacité énergétique et de viabilité écologique des bâtiments commerciaux. Dans le cadre de son Programme des bâtiments commerciaux performants C-2000 (un programme pilote de petite envergure pour les immeubles à haut rendement énergétique), le Centre de la technologie de l'énergie de CANMET (CTEC) a collaboré avec l'industrie pour montrer que l'on peut réduire la consommation d'énergie des bâtiments de 50 p. 100 et la consommation d'eau, de 40 p. 100. Au moyen du processus de conception intégrée, le programme continue à mettre à la disposition de l'industrie et des associations les lignes directrices, les techniques et les outils nécessaires pour construire des bâtiments écologiques éconergétiques à la fine pointe et élaborer des programmes de construction écologique.

Le programme vise également à élaborer des lignes directrices, à offrir un soutien technique et à mettre au point des outils logiciels de simulation téléchargeables à l'appui d'autres programmes de RNCan, dont le PEBC.

RNCan a lancé en 1996 le Défi des bâtiments écologiques (lequel est actuellement géré par un tiers) et a organisé des conférences « Sustainable Building » afin de faire connaître les résultats et les pratiques exemplaires relativement aux bâtiments éconergétiques inscrits au Défi. Ce dernier regroupe plus de 20 pays qui concentrent leurs efforts sur la mise au point et l'essai d'un système accepté à l'échelle internationale pour évaluer la performance environnementale des bâtiments. Les évaluations sont réalisées à l'aide de GBToolMC, outil électronique conçu par RNCan.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Les experts de RNCan continuent à offrir un soutien technique au nouveau bureau de Manitoba Hydro, d'une superficie de 600 000 pi², qui est situé au centreville de Winnipeg. Le projet de 188 millions de dollars, qui devrait prendre fin en 2007, est le plus grand et le dernier participant du Programme des bâtiments commerciaux performants C-2000. Le projet, qui a été élaboré à l'aide du processus de conception intégrée C-2000, vise à offrir des locaux à bureaux plus sains, une efficacité énergétique qui sert d'exemple au monde entier, une architecture de prestige et un design urbain, sans toutefois excéder les coûts du marché.
  • La Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies a accepté la proposition de RNCan, à savoir la mise à jour du CMNÉB de 1997. La Commission a chargé RNCan de procéder à l'étude de faisabilité relative à cette mise à jour. À cette fin, RNCan a créé un consortium national d'organisations provinciales et fédérales qui participent activement à l'élaboration de mesures éconergétiques aux fins de la réglementation et du programme, ou qui ont amorcé un tel travail.
  • RNCan a été le fer de lance de travaux de recherche visant à élaborer un système de façade révolutionnaire qui intègre des panneaux photovoltaïques. Ce système a été utilisé dans l'immeuble de bureaux Greystone de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, à Yellowknife. Il procure 33,5 kilowatts d'électricité à ce bâtiment de 70 000 pi², inauguré en octobre 2005.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
sbc.nrcan.gc.ca/buildings/buildings_f.asp

GBTool est une marque de commerce de Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre des Ressources naturelles.

Bâtiments existants : ÉnerGuide pour les bâtiments existants

Objectif : Inciter les entreprises commerciales et les établissements publics à améliorer leur efficacité énergétique et à réduire les émissions de GES qui contribuent aux changements climatiques.

ÉnerGuide pour les bâtiments existants (EBE), anciennement l'Initiative des Innovateurs énergétiques, aide les entreprises commerciales et les établissements publics à envisager des possibilités et des stratégies d'amélioration de l'efficacité énergétique, en leur donnant accès à une aide financière et à des outils qui leur permettront de réduire leurs coûts énergétiques et d'accroître leur compétitivité. Les entreprises souhaitant s'inscrire au programme EBE doivent faire parvenir au ministre des Ressources naturelles du Canada une lettre de la haute direction faisant état de son engagement à l'égard de l'efficacité énergétique. À l'heure actuelle, plus de 2 800 organisations des secteurs commercial, institutionnel et résidentiel (immeubles à logements multiples) des quatre coins du pays sont membres d'EBE.

Une fois inscrites au programme, les entreprises peuvent demander un appui financier pour l'amélioration du rendement énergétique en vue d'entreprendre des activités de planification ou de mise en oeuvre d'améliorations éconergétiques dans des bâtiments commerciaux ou institutionnels existants.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Plus de 500 organisations ont été recrutées, soit une hausse d'environ 2 p. 100 de la surface de plancher des secteurs visés.
  • Vingt et un partenariats ont été établis, sous la forme d'accords de contribution, avec des associations composées de membres et d'intervenants.
  • Le programme a financé 140 projets de mise en oeuvre d'améliorations éconergétiques (voir tableau 4-1) et plus de 215 activités de planification d'améliorations éconergétiques dans des entreprises commerciales, des établissements publics et des immeubles résidentiels à logements multiples.

TABLEAU 4-1

ÉnerGuide pour les bâtiments existants – Projets d'appui financier pour des améliorations éconergétiques, de 1998 à 2005
Exercice Nombre d'accords conclus pour des projets d'améliorations Réductions des coûts énergétiques (millions de dollars) Investissements des clients admissibles (million de dollars) Appui financier fédéral (million de dollars)

1998 12 5,70 $ 54,70 $ 2,60 $
1999 35 16,80 $ 137,70 $ 5,50 $
2000 4 5,40 $ 8,70 $ 0,60 $
2001 30 10,60 $ 58,20 $ 3,74 $
2002 59 19,40 $ 139,60 $ 8,40 $
2003 70 20,90 $ 132,60 $ 8,80 $
2004 169 36,70 $ 220,00 $ 16,90 $
2005 140 23,00 $ 138,48 $ 12,06 $
Total 519 138,50 $ 889,98 $ 58,66 $

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
oee.rncan.gc.ca/ebe

Équipement : Programme d'action en réfrigération pour les bâtiments

Objectif : Soutenir la mise au point et l'adoption de technologies de réfrigération novatrices qui permettent de réduire la consommation d'énergie, l'utilisation de réfrigérants de synthèse et les émissions de GES dans les bâtiments commerciaux et institutionnels.

Lancé en 2003, le Programme d'action en réfrigération pour les bâtiments (PARB) vise le déploiement de technologies de réfrigération novatrices intégrées aux systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) des bâtiments, afin de réduire radicalement les pertes de réfrigérant, de récupérer et de valoriser la chaleur rejetée par les systèmes de réfrigération, et d'adapter le fonctionnement de ces systèmes au climat canadien. Afin d'atteindre son objectif, le PARB offre, en partenariat avec les principaux intervenants, des activités de renforcement des compétences, de démonstration, d'information et de formation destinées aux supermarchés, aux arénas/patinoires et aux pistes de curling du Canada. De plus, des travaux de recherche-développement portant sur des solutions technologiques en réfrigération sont menés dans le cadre du PARB.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Un projet pilote de technologies de réfrigération novatrices intégrées aux systèmes de CVC a été lancé et est mené à bien dans un supermarché Loblaws d'Ottawa, en Ontario. Le CTEC-Varennes a offert un soutien technique au cours des étapes de conception et d'installation du projet, et analyse actuellement le rendement du système mis en oeuvre.
  • Les responsables du PARB ont été invités à siéger au Comité olympique de Vancouver afin de le faire profiter de leur expertise touchant la conception des installations réfrigérées durables pour les Jeux olympiques (p. ex., patinoires et pistes de curling).
  • Dans le cadre du programme de déploiement, des partenariats ont été établis avec les gouvernements et les services publics de la Colombie-Britannique et du Manitoba, en plus des partenariats déjà en place au Québec. Plus de 15 séances de formation et ateliers ont eu lieu, partout au Canada, pour faire connaître les technologies et les modes de réfrigération novateurs et renforcer la capacité à cet égard.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
cetc-varennes.rncan.gc.ca/fr/ref.html

Équipement : Programme pour les bâtiments – Bâtiments intelligents

Objectif : Mettre au point des technologies de bâtiments intelligents et des modes d'exploitation des bâtiments novateurs qui permettent de réduire la consommation d'énergie et les émissions de GES, et en favoriser l'adoption.

Le Programme pour les bâtiments – Bâtiments intelligents est axé sur les technologies de bâtiments intelligents et les modes d'exploitation de ces bâtiments, telle la remise au point, qui permettent de réduire la consommation d'énergie tout en assurant le confort des occupants et en maintenant la qualité de l'air intérieur. Afin d'atteindre l'objectif du programme, des technologies de bâtiments intelligents pour les bâtiments commerciaux et institutionnels canadiens sont mises au point, testées et déployées en collaboration avec des intervenants clés.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Des projets pilotes sur l'approche Optimisation continue du bâtiment ont été lancés à plusieurs sites de démonstration partout au Canada.
  • En collaboration avec Manitoba Hydro, le Ministère a tenu un atelier de formation portant sur l'Optimisation continue du bâtiment au Manitoba.
  • L'approche Optimisation continue du bâtiment et les avantages connexes ont été présentés aux représentants de grandes villes, aux gestionnaires provinciaux de l'énergie et aux délégations de la Conférence des Parties de la Convention (CdP 11).

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site
ctec-varennes.rncan.gc.ca/fr/b_b/bi_ib.html

Équipement : Programme de simulation énergétique des bâtiments

Objectif : Contribuer à améliorer la conception, le rendement, la rentabilité, l'intégration et le déploiement de technologies et de techniques de construction éconergétiques, grâce à la modélisation de simulation et à des outils d'exécution axés sur les applications destinés au marché.

Dans le cadre du programme de simulation énergétique des bâtiments, le CTEC élabore et distribue des logiciels de simulation énergétique destinés à l'industrie canadienne des habitations et des bâtiments, et assure un soutien logiciel. Les architectes et les ingénieurs utilisent ces outils informatisés pour optimiser le rendement énergétique de technologies particulières et de conceptions visant l'ensemble du bâtiment, ainsi que pour démontrer la conformité aux exigences de programmes ou de codes tels que la Norme R-2000, ÉnerGuide pour les maisons, ÉnerGuide pour les maisons (neuves), le Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux, le Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments et le Code modèle national de l'énergie pour les habitations. Le CTEC participe à tous les aspects du processus d'élaboration des logiciels, depuis la conception et la programmation jusqu'à leur distribution, leur mise à jour et la formation et l'aide offerte aux utilisateurs.

Le CTEC a conçu HOT3000MC, produit de génération suivante d'un logiciel d'analyse du rendement énergétique des habitations. Ce logiciel, qui est une version perfectionnée de son prédécesseur HOT2000MC, comprend un moteur de simulation plus souple et évolutif (qui repose sur le programme ESP-r). HOT3000 est expansible et peut donc être adapté aux complexités des technologies et des stratégies d'économie d'énergie introduites sur le marché et créées dans la foulée de la recherche-développement dans l'industrie. Le programme ESP-r a été créé par l'université de Strathclyde, en Écosse, et modifié par le CTEC pour répondre aux besoins de simulation du Canada. Cette université continue à collaborer à plusieurs projets d'élaboration de logiciels de simulation.

Principales réalisations en 2005-2006

  • La capacité de modéliser des immeubles résidentiels à logements multiples a été ajoutée au logiciel d'analyse du rendement énergétique des habitations HOT2000 de RNCan.
  • Le CTEC continue de jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration et l'évaluation de méthodes de modélisation des systèmes de cogénération, en présidant un groupe de recherche au sein de l'Agence internationale de l'énergie. Son travail vise notamment l'élaboration de modèles pour les piles à combustible, les moteurs Stirling et les moteurs à combustion interne au sein d'un programme de simulation visant l'ensemble du bâtiment, ce qui a permis de réaliser d'importants progrès en matière d'analyse et d'étude des systèmes de production d'énergie décentralisée pour les bâtiments.
  • Les logiciels du CTEC ont servi à modéliser, à ce jour, 200 000 maisons et plus de 500 bâtiments commerciaux afin d'en améliorer l'efficacité énergétique.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site bcd.rncan.gc.ca/simulation_R_and_D/simulation_R_and_D_f.asp

HOT2000 est une marque officielle de Ressources naturelles Canada.

HOT3000 est une marque de commerce de Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre des Ressources naturelles.

Équipement : Programme d'énergie répartie

Objectif : L'orientation scientifique et technologique du programme vise à appuyer les activités qui jetteront les bases de l'utilisation accrue d'ici 2025 des systèmes de production d'énergie décentralisée, dont le stockage d'électricité. Ces systèmes augmenteront la fiabilité du réseau électrique canadien et en réduiront les émissions atmosphériques, y compris les GES, à un coût acceptable pour les Canadiens.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Dans le cadre d'un programme mené conjointement avec Environnement Canada et les villes de Calgary et Kelowna, le CTEC a conçu et construit une remorque qui extrait et nettoie les gaz d'enfouissement, et produit de l'électricité au moyen d'une microturbine de 30 kilowatts. Après 5 000 heures d'exploitation sur le site d'enfouissement de Calgary, la remorque a été transportée à Kelowna, où elle a été améliorée, passant à un système à trois turbines.
  • En association avec Enbridge Gas Distribution et le CTEC-Varennes, des changements ont été apportés au code afin de faciliter la mise en place de petites centrales électriques capables de fournir à la fois chauffage et électricité sur le site et de servir de source d'énergie de secours.
  • Un programme a été lancé conjointement avec le Conseil national de recherches du Canada et des entreprises canadiennes afin d'évaluer et de mettre à l'essai de nouveaux systèmes de stockage de l'électricité et d'élaborer de nouvelles méthodes de mise en marché pour ces technologies.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site bcd.rncan.gc.ca

Équipement : Laboratoire des systèmes énergétiques intégrés

Objectif : Élaborer des concepts et des technologies de pointe visant les systèmes de chauffage au mazout ou à gaz peu polluants et éconergétiques destinés aux secteurs résidentiel et commercial.

Un domaine qui suscite un grand intérêt est la mise au point de dispositifs combinant plusieurs fonctions à partir d'une source d'énergie unique. D'importants efforts sont consacrés à la génération actuelle et à la nouvelle génération de dispositifs à ultra haut rendement énergétique (tel eKOCONFORTMC) qui regroupent le chauffage des locaux et de l'eau de même que la ventilation. Jusqu'à six prototypes de systèmes intégrés peuvent faire l'objet d'une évaluation de rendement par le laboratoire. Un foyer à condensation à haute efficacité est actuellement au nombre des systèmes en développement. Le laboratoire se penche également sur un système intégré de ventilation et de chauffage des locaux et de l'eau hautement modulé, combiné à des commandes perfectionnées fondées sur l'apprentissage.

Le laboratoire travaille en étroite collaboration avec les fabricants d'équipement, les fournisseurs d'énergie, les utilisateurs finaux, les organismes d'élaboration des programmes et des politiques et les organismes de normalisation afin d'assurer un développement et une mise en oeuvre rapides de l'équipement éconergétique le mieux adapté au marché canadien.

Le laboratoire se penche également sur l'élaboration de systèmes intégrés de nouvelle génération offrant une source d'électricité indépendante au moyen de technologies perfectionnées non classiques. On procède actuellement à la mise au point de systèmes thermophotovoltaïques et thermoélectriques en cascade. Dans ce contexte, l'électricité est produite par des pièces immobiles et la chaleur est récupérée pour chauffer les locaux et l'eau. Les systèmes d'éclairage au gaz, dans lesquels la lumière est produite par une flamme très lumineuse puis acheminée aux applications par des conducteurs de lumière alors que la chaleur est récupérée pour chauffer les locaux et l'eau, permettent de décupler les réductions de GES. On examine actuellement si des carburants de remplacement, comme l'alcool, le biocarburant et l'hydrogène, pourraient être utilisés pour assurer la combustion à haute efficacité dans les bâtiments.

Principales réalisations en 2005-2006

  • On a établi et élaboré des critères de rendement pour les chauffe-eau instantanés de nouvelle génération permettant de réaliser des économies d'énergie de 25 p. 100 par rapport aux chauffe-eau à gaz classiques. En étroite collaboration avec des services publics de gaz, on a établi les critères des programmes d'encouragement à l'installation d'équipement à combustion à haute efficacité dans les secteurs résidentiel et commercial.
  • L'optimisation du contrôle de ventilo-convecteur et la surveillance du rendement pour assurer une haute efficacité et la satisfaction des propriétaires sont un élément essentiel du projet de chauffage solaire communautaire de Drake Landing.
  • On a caractérisé les grandes possibilités de gains d'efficacité énergétique de plus de 25 p. 100 pour la majorité des équipements à combustible commerciaux (toits de résidences, aérothermes et chaudières) présentant des améliorations opérationnelles et en matière de conception.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site bcd.rncan.gc.ca

Collectivités : Programme des Collectivités et quartiers

Objectif : Élaborer et faire la démonstration des outils pratiques de prise de décisions, des procédés et des pratiques exemplaires qui aident les collectivités et les promoteurs immobiliers à opter pour des technologies de l'énergie, des déchets et de l'eau plus efficaces, ainsi que des solutions de conception qui permettent à chaque collectivité de s'engager sur la voie d'un avenir énergétique durable.

Environ 50 p. 100 de la consommation énergétique du Canada est attribuable aux collectivités. Dans les collectivités, les bâtiments consomment 63 p. 100 de l'ensemble du gaz naturel (dont 9 p. 100 sert à produire de l'électricité) et 53 p. 100 de l'ensemble de l'électricité, ce qui signifie également qu'ils sont responsables de la consommation d'environ 53 p. 100 du charbon brûlé pour produire de l'électricité. Le programme des Collectivités et quartiers détermine comment les collectivités peuvent fonctionner en tant qu'ensemble intégré consommateur d'énergie, tout en contribuant aux objectifs plus larges des municipalités, soit favoriser un développement plus durable. Le programme vise à encourager les initiatives de développement durable lancées par les groupes d'intervenants en appuyant l'élaboration et l'utilisation d'outils pratiques de prise de décisions, de procédés et de pratiques exemplaires qui aideront les collectivités et les promoteurs immobiliers à choisir des technologies éconergétiques appropriées et à mettre au point des solutions de conception qui permettent à chaque collectivité de s'engager sur la voie d'un avenir énergétique durable.

Le programme des Collectivités et quartiers collabore avec des gouvernements provinciaux, des intervenants municipaux, d'autres ministères fédéraux et des promoteurs immobiliers du secteur privé afin d'encourager l'adoption de principes de collectivités viables et de systèmes énergétiques communautaires. Des projets novateurs adaptés au contexte canadien offrent des possibilités de susciter des changements. Ces projets sont lancés dans les domaines suivants : les technologies combinées électricité-chaleur; les systèmes urbains de production d'électricité (y compris l'intégration des sources d'énergie renouvelables); les outils informatiques et autres qui tiennent compte de la consommation d'énergie dans les collectivités, ainsi que des émissions qu'elles produisent du point de vue d'un système; les procédés qui orientent la création de stratégies communautaires fondées sur l'efficacité énergétique et la réduction des GES; les méthodes qui aident les décideurs à faire la distinction entre les différentes solutions de développement urbain en fonction de leurs incidences environnementales sur la collectivité; les normes énergétiques des collectivités qui appuient les politiques, les codes et les normes techniques en ce qui a trait aux pratiques de développement éconergétiques.

Principales réalisations en 2005-2006

  • Un certain nombre de systèmes énergétiques urbains à grande échelle sont en construction ou à l'étape de conception dans tout le Canada. On met actuellement à l'essai une série de technologies visant à réduire la consommation d'énergie, notamment la centrale combinée électricité-chaleur au gaz, les pompes géothermiques et les systèmes de climatisation en lac et thermiques solaires.
  • La publication du Guide de planification de l'énergie communautaire de RNCan en mai 2005 a incité de nombreuses municipalités à élaborer des plans énergétiques.
  • Un modèle de planification urbaine durable, élaboré après consultation des intervenants municipaux et des promoteurs immobiliers, sera appliqué à un projet pilote de développement urbain durable à grande échelle, à Edmonton, en Alberta.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site bcd.rncan.gc.ca