Consommation d'énergie dans le secteur résidentiel

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Faits saillants

Entre 1990 et 2017 :
  • l’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel s’est améliorée de 51 %, entraînant une réduction de 14,6 milliards de dollars de la facture d’énergie des Canadiens en 2017 – des économies mensuelles moyennes de 84 dollars par ménage;
  • la consommation d’énergie du secteur résidentiel a augmenté de 5,8 % en raison notamment du plus grand nombre de ménages (plus de 4,4 millions), de l’augmentation de la surface habitable, des appareils ménagers et des appareils électroniques, et de l’utilisation de la climatisation. Sans les améliorations de l’efficacité énergétique, cette hausse aurait été de 57,5 %;
  • l’efficacité énergétique a permis de réduire les émissions de GES de 30,2 Mt en 2017;
  • grâce à l’efficacité énergétique, la consommation d’énergie par ménage a diminué de 28 %.

picture of a house  Aperçu

Residential infographic
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Principaux facteurs influençant la consommation résidentielle de l'énergie

1990 2017
Personnes par ménage 2,8 2,5
Surface habitable 122 m2 145 m2
Ménages 9,9 millions 14,5 millions
Appareils par ménage 15 22
Surface de plancher occupée climatisée 22 % 48 %

En 2017, la facture d’énergie des ménages canadiens s’élevait à 30 milliards de dollars. La majeure partie (81 %) de l'énergie était utilisée pour le chauffage des pièces et de l’eau. Les sources d’énergie les plus utilisées étaient le gaz naturel, l’électricité et le mazout de chauffage. Les autres sources d’énergie comprenaient le bois et le propane.

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Répartition de la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel selon l'utilisation finale, 2017

Consommation d'énergie dans le secteur résidentiel Pourcentage
Chauffage des pièces 61,6
Chauffage de l'eau 19,3
Appareils ménagers 13,6
Éclairage 3,6
Climatisation des pièces 1,9

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Répartition de la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel selon la source d'énergie, 2017

Consommation d'énergie dans le secteur résidentiel Pourcentage
Gaz naturel 43,7
Électricité 40,1
Bois 11,4
Mazout 3,7
Autres 1,2

On constate une amélioration de l’efficacité énergétique dans toutes les utilisations finales de l’énergie et les différentes sources d’énergie menant à une baisse marquée de la consommation d’énergie par ménage et par unité de surface utile.

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Intensité énergétique du secteur résidentiel par ménage et surface de plancher, 1990-2017

Intensité énergétique par ménage (GJ/ménage) Intensité énergétique par surface de plancher (GJ/m2)
1990 144,0 1,18
1991 137,5 1,12
1992 137,5 1,11
1993 139,7 1,12
1994 140,8 1,12
1995 134,7 1,06
1996 139,7 1,10
1997 133,6 1,05
1998 123,1 0,96
1999 125,1 0,97
2000 128,0 0,99
2001 121,1 0,94
2002 125,3 0,96
2003 124,2 0,95
2004 122,5 0,93
2005 118,9 0,90
2006 113,2 0,85
2007 120,4 0,90
2008 119,1 0,88
2009 114,1 0,84
2010 111,4 0,81
2011 116,3 0,84
2012 110,1 0,79
2013 113,1 0,81
2014 115,4 0,82
2015 110,3 0,78
2016 102,3 0,72
2017 104,0 0,72

picture of energy efficiency  Évaluation de l’effet de l’efficacité énergétique

Sans les améliorations liées à l’efficacité énergétique, la consommation d’énergie du secteur résidentiel aurait augmenté de 57,5 % au lieu de 5,8 %.

L’amélioration de l’efficacité énergétique peut être évaluée en estimant les répercussions de la croissance du secteur résidentiel, les variations de la composition des logements par type (effet de la structure), la hausse du nombre d’appareils électroménagers et électroniques, les conditions météorologiques et d’autres facteurs.


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Incidence de l'activité, de la structure, du niveau de service, des conditions météorologiques et de l'efficacité énergétique sur la variation de la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel, 1990-2017

Pétajoules
Variation globale de la consommation d'énergie 83,0
Effet de l'activité 739,7
Effet de la structure -7,4
Effet du niveau de service 83,6
Effet des conditions météorologiques 3,1
Effet de l'efficacité énergétique -735,8
  • Effet de l’activité – Une augmentation de 46 % du nombre de ménages canadiens conjuguée à une hausse de 20 % de la surface habitable a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie chiffrée à 740,0 PJ et des émissions de GES de 30,4 Mt.
  • Effet de la structure – Les changements de la structure du secteur résidentiel reflètent principalement des changements de la composition des différents types de logements. Entre 1990 et 2017, la part des maisons individuelles non attenantes a diminué à de 2 % au Canada, alors que la part des maisons individuelles attenantes a augmenté en conséquence. Ce changement de la structure a entraîné une diminution de la consommation d’énergie de 7,4 PJ et des émissions de GES de 0,3 Mt.
  • Effet du niveau de service – Une augmentation du nombre d’appareils, y compris des appareils électroniques (p. ex. ordinateurs, consoles de jeu vidéo et systèmes audiovisuels domestiques) a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie de 84 PJ et des émissions de GES de 3,4 Mt.
  • Effet des conditions météorologiques – En 2017, l’hiver a été plus froid que l’hiver 1990, et l’été a été à peu près aussi chaud, ce qui s’est traduit par une augmentation de la consommation d’énergie de 3,1 PJ et des émissions de GES d’environ 0,1 Mt.
  • Effet de l’efficacité énergétique – L’amélioration de 51 % de l’efficacité énergétique a permis de réduire la consommation d’énergie de 736 PJ, la facture d’énergie de 14,6 milliards de dollars et les émissions de GES de 30,2 Mt.

Les économies de 736 PJ découlant de l’efficacité énergétique compensent près de 90 % de l’incidence de l’augmentation de l’activité et du service.

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Consommation d'énergie dans le secteur résidentiel, tenant compte ou non de l'amélioration de l'efficacité énergétique, 1990-2017

Consommation d'énergie ne tenant pas compte de l'amélioration de l'efficacité énergétique Consommation d'énergie tenant compte de l'amélioration de l'efficacité énergétique
1990 1424,6 1424,6
1991 1485,8 1400,5
1992 1574,0 1424,5
1993 1632,2 1474,5
1994 1641,2 1508,6
1995 1680,7 1468,4
1996 1759,1 1546,2
1997 1730,6 1493,4
1998 1616,0 1393,9
1999 1686,4 1435,1
2000 1788,7 1491,2
2001 1748,6 1433,1
2002 1844,6 1504,8
2003 1899,8 1514,4
2004 1915,0 1516,1
2005 1934,2 1496,5
2006 1893,1 1443,3
2007 2008,0 1563,1
2008 2050,7 1567,7
2009 2088,2 1530,4
2010 2017,6 1489,8
2011 2082,2 1575,8
2012 2043,4 1508,4
2013 2149,0 1569,0
2014 2222,6 1614,6
2015 2185,2 1559,5
2016 2184,9 1464,2
2017 2243,5 1507,7

picture of space heating

Chauffage des pièces – la plus grande utilisation de l’énergie dans une habitation

Le chauffage des pièces représentait 62 % de la consommation énergétique résidentielle totale. Le gaz naturel représente près de la moitié (48 %) des sources d’énergie utilisées pour le chauffage résidentiel. La meilleure pénétration du marché par les générateurs d’air chaud à haut rendement (représentant actuellement 32 % du stock d’équipement comparativement à 3 % en 1990) a contribué à l’amélioration notable de l’efficacité énergétique dans le secteur.


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Consommation d'énergie pour le chauffage des pièces selon la source d'énergie, 2017

Source d'énergie Pourcentage
Gaz naturel
48,5
Électricité 26,8
Bois 17,8
Mazout 5,1
Autres 1,7

Le secteur a également connu une grande amélioration sur le plan de l’isolation et de l’étanchéisation de l’enveloppe du bâtiment ainsi que de la gestion de la consommation d’énergie grâce aux mesures suivantes :

  • l'installation de portes avec coupe-bise et de fenêtres à double vitrage;
  • le resserrement des exigences en matière d’étanchéisation à l’air;
  • le maintien des sous-sols, murs, plafonds et combles isolés;
  • l'utilisation de thermostats programmables.
L’intensité énergétique du chauffage des pièces s’est améliorée de 44,4 % entre 1990 et 2017.

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Intensité énergétique du chauffage des pièces et indice de degrés-jours de chauffage, 1990-2017

Intensité énergétique du chauffage des pièces Indice de degrés-jours de chauffage
1990 0,79 0,92
1991 0,75 0,93
1992 0,75 0,99
1993 0,77 1,01
1994 0,76 0,98
1995 0,72 0,98
1996 0,76 1,04
1997 0,70 0,98
1998 0,62 0,84
1999 0,63 0,88
2000 0,65 0,96
2001 0,59 0,88
2002 0,62 0,93
2003 0,61 0,96
2004 0,60 0,95
2005 0,57 0,92
2006 0,52 0,85
2007 0,57 0,93
2008 0,56 0,95
2009 0,54 0,96
2010 0,50 0,87
2011 0,52 0,90
2012 0,48 0,84
2013 0,50 0,93
2014 0,52 0,98
2015 0,48 0,92
2016 0,44 0,89
2017 0,44 0,92

picture of Chauffage de l'eau  Chauffage de l'eau - la deuxième plus grande utilisation de l’énergie dans une habitation

Un délaissement des chauffe-eau au mazout pour des appareils plus écoénergétiques au gaz naturel et des normes d’efficacité énergétique plus rigoureuses pour tous les chauffe-eau ont permis de réduire la quantité d’énergie requise par ménage pour chauffer l’eau. Les Canadiens ont également diminué leur consommation d’énergie en adoptant des pratiques écoénergétiques, notamment :

  • le recours à des chauffe-eau sans réservoir;
  • l'installation de dispositifs à faible débit sur les pommes de douche et les robinets;
  • l'utilisation des lave-vaisselle et des laveuses à pleine charge;
  • l'utilisation de l’eau froide.
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Consommation d'énergie pour le chauffage de l'eau selon la source d'énergie, 1990 et 2017 (pétajoules)

1990 2017
Électricité 76,3 75,6
Gaz naturel 129,0 200,9
Mazout 20,0 7,6
Autres* 3,7 1,7
Bois 1,9 5,8
*La catégorie « Autres » comprend le charbon et le propane.

La consommation d’énergie associée au chauffage de l’eau dans le secteur résidentiel a augmenté, passant de 230,8 PJ en 1990 à 291,5 PJ en 2017, l’amélioration de l’intensité énergétique ayant été contrecarrée par l’incidence de l’augmentation du nombre de ménages.

picture of appliances  Appareils ménagers - davantage d’appareils, plus grande efficacité

L’introduction de normes minimales de rendement énergétique en vertu de la Loi sur l’efficacité énergétique a grandement contribué à l’amélioration marquée de l’efficacité énergétique des gros appareils ménagers et des appareils électroniques utilisés à la maison.

En dépit de l’amélioration de l’efficacité énergétique de tous les appareils, l’économie d’énergie, en termes absolus, a été contrecarrée par une hausse de la consommation d’énergie des petits appareils, comme les produits électroniques.

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Consommation d'énergie dans le secteur résidentiel et indice des stocks d'appareils ménagers selon le type d'appareil, 1990 et 2017

1990 2017
Consommation d'énergie des gros appareils ménagers 148,5 114,1
Consommation d'énergie des petits appareils ménagers 28,3 91,5
Indice des stocks des gros appareils ménagers 1,0 1,6
Indice des stocks des petits appareils ménagers 1,0 2,4

Utilisation des gros appareils ménagers – moins grande puissance, plus haute efficacité
Un lave-vaisselle acheté en 2017 est presque trois fois plus écoénergétique qu’un appareil fabriqué en 1990; un réfrigérateur acheté en 2017 nécessite moins de la moitié de l'énergie requise par un réfrigérateur produit en 1990. Alors que le nombre de gros appareils ménagers utilisés par les ménages a augmenté de 61 %, leur consommation d’énergie a diminué de 23 %.
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Consommation d'énergie unitaire des gros appareils ménagers neufs, 1990 et 2017

1990 2017
Réfrigérateur 956 478
Congélateur 714 295
Lave-vaisselle 277 72
Cuisinière électrique 772 554
Laveuse 134 25
Sécheuse électrique 1103 922

Utilisation des petits appareils ménagers – le nombre accru d’unités contrecarre les gains d’efficacité énergétique
La consommation d’énergie des plus petits appareils, comme les téléviseurs, les ordinateurs et les téléphones cellulaires, a plus que triplé au cours des 28 dernières années.

L’accès à Internet à la maison et le nombre de gadgets électroniques (téléphones intelligents, consoles de jeu vidéo et tablettes) par ménage ont explosé entre 1990 et 2017. Le nombre moyen de gadgets par personne, qui était de beaucoup inférieur à un, est passé de deux en 2012 à trois en 2017. À titre d’exemple, mentionnons les consoles de jeu vidéo dont le nombre est passé de moins de 4 000 en 1990 à 8 millions en 2017.

L’augmentation de la consommation d’énergie des petits appareils de près de 60 PJ a contrecarré dans une certaine mesure la diminution de 34 PJ des gros appareils ménagers.

picture of Climatisation des pièces  Climatisation des pièces – changements climatiques et hausse des besoins en climatisation

Entre 1990 et 2017, l’énergie utilisée pour climatiser les habitations canadiennes a augmenté de 10 PJ à 28 PJ. La consommation d’énergie accrue pour la climatisation des pièces aurait été plus marquée sans les climatiseurs individuels et centraux écoénergétiques.

En plus de la hausse du nombre et de la taille des ménages, davantage de Canadiens ont des climatiseurs dans leur logement, ce qui augmente considérablement la consommation d’énergie liée à la climatisation des pièces. Entre-temps, la consommation d’énergie liée à la climatisation est devenue plus volatile en raison des changements drastiques des conditions météorologiques. Toutefois, les mesures suivantes ont contribué à contrecarrer en partie cette consommation d’énergie :

  • utilisation de climatiseurs individuels et centraux certifiés ENERGY STAR;
  • utilisation de thermostats programmables.
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Stock des appareils de climatisation et consommation d'énergie, 1990-2017

Stock des appareils Consommation d'énergie
1990 1,0 1,0
1991 1,1 1,4
1992 1,1 0,5
1993 1,1 1,0
1994 1,2 1,0
1995 1,2 1,3
1996 1,3 1,0
1997 1,5 1,1
1998 1,5 1,7
1999 1,6 2,0
2000 1,7 1,3
2001 1,8 2,2
2002 1,9 2,7
2003 2,0 2,1
2004 2,1 1,6
2005 2,3 3,2
2006 2,5 2,5
2007 2,6 2,6
2008 2,7 2,0
2009 2,7 1,7
2010 2,8 3,2
2011 2,9 3,2
2012 2,9 3,5
2013 3,0 2,5
2014 3,0 2,3
2015 3,1 2,9
2016 3,2 3,7
2017 3,2 2,8

Comparativement à 1990, le stock de climatiseurs individuels et centraux en 2017 était de 68 et de 42 % plus écoénergétique.

picture of lighting  Éclairage – l’efficacité énergétique des ampoules compense leur utilisation accrue

L’utilisation accrue des ampoules écoénergétiques, comme les DEL (diodes électroluminescentes), a entraîné une baisse de la consommation d’énergie des ménages pour l’éclairage.

En dépit d’une forte hausse du nombre total de ménages entre 1990 et 2017, la consommation d’énergie des appareils d’éclairage par ménage a chuté de 26 %, passant de 5,0 à 3,7 gigajoules (GJ) par ménage grâce aux pratiques suivantes :

  • l'utilisation des ampoules DEL;
  • le recours aux appareils d’éclairage extérieur dotés de détecteurs de présence;
  • l'utilisation des minuteries pour les lumières des Fêtes;
  • le fait d'éteindre les éclairages non requis;
  • l'utilisation des appareils d’éclairage directs au lieu d’appareils de plafond;
  • le choix d'ampoules dont l’intensité convient aux activités menées dans la pièce/l’aire;
  • l'utilisation des interrupteurs multiples et des gradateurs de lumière.
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Nombre total d'ampoules au Canada selon le type et le nombre d'ampoules par ménage, 2017

Nombre total d'ampoules Nombre d'ampoules par ménage
Incandescence 243 518 320 16,8
LFC 98 453 747 6,8
Halogène 26 596 789 1,8
Fluorescente 39 451 515 2,7
DEL 56 855 849 3,9
Total 464 876 219 32,1