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En 2007, les sources d’énergies renouvelables représentaient approximativement 62 p. 100 de la capacité installée totale en électricité au Canada (voir le tableau 5-1). Les énergies renouvelables utilisées au Canada proviennent en grande partie de l’hydroélectricité ou de l’énergie thermique tirée de la biomasse, comme les déchets de bois (voir le tableau 5-2).
TABLEAU 5-1
Capacité de production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables (y compris l'hydroélectricité)
Année | Capacité de production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables (mégawatts) | Capacité totale (pourcentage) | Variation en pourcentage |
---|---|---|---|
1990 | 59 557 | 58 | - |
1991 | 61 116 | 58 | 3,0 |
1992 | 62 895 | 58 | 2,9 |
1993 | 63 114 | 56 | 0,3 |
1994 | 63 175 | 56 | 0,1 |
1995 | 66 542 | 57 | 5,3 |
1996 | 67 101 | 59 | 0,8 |
1997 | 68 202 | 61 | 1,6 |
1998 | 68 340 | 62 | 0,2 |
1999 | 68 614 | 61,8 | 0,4 |
2000 | 69 031 | 62 | 0,6 |
2001 | 68 845 | 61,2 | -0,3 |
2002 | 71 032 | 61,8 | 3,2 |
2003 | 72 275 | 61,8 | 1,7 |
2004 | 72 947 | 60,4 | 0,9 |
2005 | 74 368 | 61,2 | 1,9 |
2006 | 75 812 | 61,3 | 1,9 |
2007 | 76 890 | 61,8 | 1,4 |
Source : Statistique Canada, Centrales d'énergie électrique (no de catalogue 57-206-XIB).
TABLEAU 5-2
Marchés et technologie des énergies renouvelables utilisées au Canada
Électricité – Secteur commercial | Énergie mécanique |
---|---|
Barrages hydroélectriques | Pompes à eau actionnées par éolienne |
Barrages de marées | |
Centrales électriques en eau vive | Énergie thermique |
Biomasse (p. ex. déchets de bois) | Biomasse (p. ex. bois rond, granules et copeaux) |
Biogaz (p. ex. méthane des sites d'enfouissement) | Pompes géothermiques (p. ex. énergie du sol) |
Éoliennes | Systèmes de chauffage solaire |
Systèmes photovoltaïques | Chauffe-eau solaires |
Électricité – En cours d'élaboration | Transports |
Dispositifs de récupération de l'énergie des vagues | Biodiesel |
Stations marémotrices | Éthanol produit à partir de la biomasse |
L’hydroélectricité est une forme renouvelable d’électricité produite par un système ou une technologie qui, par un moyen mécanique, capte et convertit l’énergie hydraulique potentielle.
L’hydroélectricité est la principale source d’électricité au Canada, représentant 59 p. 100 de l’électricité produite en 2007. L’approvisionnement en hydroélectricité au Canada repose principalement sur des projets d’envergure mis au point par les services publics d’électricité. De la capacité installée en hydroélectricité de 72 436 mégawatts (MW), 3 301 MW proviennent de petites centrales (de moins de 50 MW), soit approximativement 2,7 p. 100 de la capacité installée totale en électricité du Canada. Il existe encore de nombreuses possibilités de production supplémentaire d’hydroélectricité dans la plupart des provinces et des territoires.
La biomasse est une source d’énergie renouvelable provenant de la transformation de matières tirées d’organismes vivants ou de sous-produits métaboliques. Le Canada dispose d’un approvision-nement abondant de nombreux types de biomasse, lesquels sont des éléments importants dans la fabrication d’énergie, de biocombustibles, de matériaux et de produits chimiques. Les deux plus grandes sources d’approvisionnement en biomasse au Canada sont les activités forestières et agricoles.
L’approvisionnement en biomasse prend habituellement les formes suivantes :
Approximativement 4,6 p. 100 de l’approvision-nement en énergie du Canada provient de la bioénergie, qui arrive au deuxième rang derrière l’énergie hydroélectrique (constituant 11,5 p. 100 de l’énergie totale au Canada). La majeure partie de la bioénergie est produite sous forme de chaleur industrielle, d’électricité et de chauffage des pièces domestique.
L’industrie des pâtes et papiers produit et utilise la plus grande partie de la bioénergie au Canada. En 2007, plus de 657 MW de la bioénergie provenait de la lessive noire utilisée dans l’industrie des pâtes et papiers, représentant approximativement 42 p. 100 de la capacité totale de production de biomasse.
La chaleur et l’électricité produites par les industries, l’électricité des producteurs d’énergie indépendants et la chaleur du bois de chauffage domestique sont considérées comme faisant partie des sources d’énergies courantes au Canada. Par exemple, approximativement 3 millions de ménages canadiens chauffent leur habitation au bois, surtout avec du bois rond, mais également avec des copeaux et des granules de bois. Le chauffage au bois des habitations est habituellement assuré par des poêles à bois autonomes, des appareils de chauffage au bois à eau chaude ou à air pulsé, des foyers avec poêles encastrables de pointe, des foyers à haut rendement ou des corps de maçonnerie à masse thermique élevée.
Le recours aux biogaz et aux gaz d’enfouissement (gaz riches en méthane provenant du fumier, de déchets d’origine animale, et d’autres résidus agricoles et urbains) pour la production d’énergie est récent.
En 2007, la capacité installée de la biomasse était de 1 578 MW, desquels approximativement 10 p. 100 provenaient d’usines de traitement des gaz d’enfouissement (119 MW) et d’usines de traitement des déchets urbains solides (35,7 MW). Approximativement 200 millions de litres de carburant-éthanol sont produits chaque année au Canada avec des céréales et du maïs. Le biodiesel est également produit en petite quantité; toutefois, la production augmente. Le Canada pourrait accroître sa production de bioénergie de façon durable.
En raison du réchauffement de la surface du globe terrestre sous l’effet du soleil, et des qualités isolantes du sol, la température de celui-ci à un ou deux mètres sous la surface demeure relativement constante, entre 5 et 10 °C, ce qui est plus chaud en hiver et plus frais au milieu de l’été que la température de l’air extérieur.
Les pompes géothermiques tirent parti de cet écart de température en utilisant le sol ou l’eau souterraine comme source de chaleur en hiver et comme « puits » absorbant la chaleur extraite de l’air ambiant en été. C’est pourquoi un système à pompe géothermique est également appelé système à énergie du sol (SES).
En hiver, les SES récupèrent la chaleur terrestre à l’aide d’un liquide, habituellement une solution antigel ou de l’eau, qui circule dans une boucle souterraine. Ils augmentent ensuite la température à l’aide d’une thermopompe classique et transfèrent la chaleur à l’intérieur du bâtiment ou à un chauffe-eau. En été, le procédé est inversé et les systèmes servent de climatiseurs. Au Canada, les SES représentent moins de 1 p. 100 du marché du chauffage et du refroidissement des locaux et de l’eau.
Les éoliennes convertissent l’énergie cinétique du vent en énergie électrique ou mécanique. On estime à plus de 100 000 MW la capacité en énergie éolienne pouvant être obtenue de la masse terrestre et des eaux côtières du Canada.
Le 31 décembre 2008, la capacité installée totale en énergie éolienne au pays s’élevait à 2 369 MW, faisant du Canada le treizième pays à atteindre le jalon de 1 000 MW et le douzième plus grand pays pour la capacité éolienne installée.
En 2008, l’énergie éolienne au Canada est passée à 2 369 MW, une augmentation de 28 p. 100 par comparaison avec l’année 2007 (1 846 MW) [voir la figure 5-1]. Les propositions pour bâtir le premier parc éolien extracôtier au Canada sur des terres submergées près de la Colombie-Britannique et dans le lac Ontario sont au stade de l’autorisation.
Source : Association canadienne de l'énergie éolienne.
Les politiques fédérales et provinciales ont continué de favoriser la croissance de l’industrie canadienne de l’énergie éolienne. En 2008, l’énergie éolienne représentait approximativement 1,1 p. 100 de la production totale d’électricité au pays, compara-tivement à 0,9 p. 100 en 2007.
L’énergie éolienne fournit également de l’énergie mécanique. Plusieurs milliers de pompes à eau mues par l’énergie éolienne sont utilisées au Canada, surtout dans les provinces des Prairies. Par ailleurs, les Canadiens se servent de petites éoliennes pour alimenter des résidences secondaires ou des maisons en région éloignée.
Trois grandes technologies permettent de tirer profit de l’énergie solaire, soit :
En 2007, la capacité installée active en énergie ther-mique solaire au Canada s’élevait à 544 000 mètres carrés (m²) ou 380 MWthermique. La hausse sur le marché national était en moyenne de 13 p. 100 par an depuis 1998. En 2007, le marché canadien des capteurs thermosolaires s’établissait à 60 900 (m²) par rapport à 61 800 (m²) en 2006, mais les recettes ont augmenté de 7 p. 100. Ces données sont sûrement attribuables à l’augmentation des ventes intérieures de capteurs à circulation de liquide vitrés et de capteurs à circulation de liquide sous vide ainsi qu’à la diminution des ventes de capteurs non vitrés pour le chauffage de l’air pendant cette période.
En 2007, la capacité installée totale des systèmes photovoltaïques au Canada était de 25,8 MW, avec une croissance annuelle moyenne non bonifiée du marché national durable de 25 p. 100 depuis 1992. En 2007, les ventes de modules photovoltaïques au Canada s’établissaient à 5,92 MW comparativement à 3,75 MW en 2005.
L’énergie marine renouvelable signifie l’utilisation des vagues, du courant et des marées pour produire de l’électricité. Des appareils qui captent les courants océaniques et les courants de marée peuvent aussi être installés dans des fleuves et des cours d’eau.
Depuis 1984, le Canada a exploité la seule installation commerciale d’énergie marémotrice en Amérique du Nord – l’usine de 20 MW à Annapolis, en Nouvelle-Écosse. Toutefois, comme pour les appareils servant à capter l’énergie des vagues et des courants, les génératrices d’énergie marémotrice de prochaine génération sont à une étape précoce de développement, et aucune installation commerciale n’a encore été proposée.
Le Canada est bien placé pour devenir un chef de fil mondial dans le développement et le déploiement technologiques. Les promoteurs canadiens de la technologie mettent à l’essai des appareils, et plusieurs projets de démonstration sont en cours.
Ressources naturelles Canada (RNCan) mène deux initiatives visant à accroître l’utilisation des énergies renouvelables au Canada : écoÉNERGIE pour l’électricité renouvelable et écoÉNERGIE pour le chauffage renouvelable. Ces deux programmes sont décrits ci-dessous.
Encourager la production de 14,3 térawattheures d’électricité provenant de sources d’énergies renouvelables ayant peu d’impact sur l’environnement (une augmentation d’approximativement 4 000 MW de la capacité), comme l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la biomasse, l’énergie solaire et l’énergie marine, entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2011.
Dans le cadre du programme écoÉNERGIE pour l’électricité renouvelable, une prime de 1 cent par kilowattheure est offerte pour un projet admissible d’énergie renouvelable ayant peu d’impact sur l’environnement et s’étendant sur une période pouvant aller jusqu’à 10 ans. Les prestataires admissibles comprennent les entreprises, les institutions et les organisations, les producteurs d’énergie indépendants, les services publics et privés, et les coopératives qui installent des systèmes d’énergies renouvelables admissibles. Les projets admissibles doivent avoir une capacité nominale totale de 1 MW ou plus.
Pour de plus amples renseignements, consultez le site suivant :
ecoaction.gc.ca/ecoenergy-ecoenergie/power-electricite/index-fra.cfm
Accroître l’utilisation des technologies d’énergies renouvelables, renforcer la capacité de l’industrie de l’énergie thermique et contribuer à réduire les émissions nocives. Ce programme d’une durée de quatre ans a été lancé le 1er avril 2007.
Le programme écoÉNERGIE pour le chauffage renouvelable appuie les technologies d’énergies thermiques renouvelables utilisées pour le chauffage et la climatisation de locaux et pour le chauffage de l’eau, par un ensemble de mesures incitatives pour la mise en service, les projets pilotes résidentiels et les fonds de développement de la capacité de l’industrie :
Pour de plus amples renseignements, consultez le site suivant :
ecoaction.gc.ca/ecoenergy-ecoenergie/heat-chauffage/index-fra.cfm