Ressources naturelles Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Liens de l'Office de l'efficacité énergétique

 

L'Office de l'efficacité énergétique

Menu

Évolution de l’efficacité énergétique au Canada,
de 1990 à 2009

Version PDF | Table des matières | Suivant

Chapitre 5 : Le secteur industriel

Vue d’ensemble – La consommation d’énergie et les émissions de GES du secteur industriel

Parmi tous les secteurs au Canada, le secteur industriel est celui qui a consommé le plus d’énergie; toutefois, il a produit une quantité moins élevée d’émissions de GES que celle du secteur des transports.

Le secteur industriel englobe toutes les activités de fabrication, d’exploitation minière, de foresterie et de construction. En 2009 seulement, la facture d’énergie de ces industries s’élevait à 33,3 milliards de dollars. La consommation totale d’énergie par industrie représentait 37 p. 100 de la consommation d’énergie globale (figure 5.1) et 31 p. 100 des émissions de GES liées à l’utilisation finale (figure 5.2).

Figure 5.1 – Consommation d’énergie secondaire par secteur, 2009

Figure 5.1 – Consommation d’énergie secondaire par secteur, 2009.

Figure 5.2 – Émissions de GES par secteur, 2009

Figure 5.2 – Émissions de GES par secteur, 2009.

La consommation d’énergie d’une industrie n’est pas nécessairement proportionnelle à son niveau d’activité économique.

En 2009, la part du PIB du secteur industriel représentait 23 p. 100 du PIB canadien total (sans compter le secteur agricole). Le participant principal au PIB industriel a été le sous-secteur des « autres industries manufacturières », qui englobe notamment les industries des aliments et des boissons, des textiles, de l’informatique et de l’électronique. La construction et l’exploitation minière ont été les deux seules autres industries dont la contribution au PIB du secteur industriel a été plus de 10 p. 100 (figure 5.3).

Même si le PIB est un indicateur de l’activité économique, une caractéristique importante du secteur industriel est que les industries ayant le plus haut niveau d’activité ne sont pas nécessairement les plus énergivores. Par exemple, seulement 3 p. 100 de l’activité économique est attribuable à l’industrie des pâtes et papiers qui consomme 18 p. 100 de l’énergie du secteur industriel. En revanche, 24 p. 100 de l’activité économique est attribuable à l’industrie de la construction qui consomme seulement 2 p. 100 de l’énergie du secteur industriel (figure 5.3).

Utilisation de la capacité

Au cours de la récession de 2008-2009, l’intensité énergétique a augmenté de 12 p. 100 alors que l’utilisation de la capacité dans le secteur industriel a chuté de 78 à 69,6 p. 100. En 2009, on constate des baisses marquées dans certains secteurs, notamment ceux de l’exploitation minière, du matériel de transport et de la sidérurgie. Cela souligne la nécessité d’inclure l’utilisation de la capacité dans notre analyse de factorisation de l’industrie canadienne. Bien qu’à l’heure actuelle nous ne disposions pas de données pour mener cette analyse à un niveau détaillé, nous avons été en mesure d’exclure l’effet de l’utilisation de la capacité au niveau agrégé. Les résultats sont présentés dans ce chapitre.

Figure 5.3 – Répartition de la consommation d’énergie et de l’activité selon l’industrie, 2009

Figure 5.3 – Répartition de la consommation d’énergie et de l’activité selon l’industrie, 2009.

Variation de la consommation de combustible par industrie

Dans le secteur industriel, l’énergie sert principalement à produire de la chaleur et de la vapeur ou comme source de force motrice. Par exemple, le charbon est l’une des sources d’énergie utilisées par l’industrie du ciment pour chauffer les fours à ciment. Bon nombre d’autres industries utilisent le gaz naturel pour alimenter les chaudières en vue de produire de la vapeur et de l’électricité pour faire fonctionner les moteurs des pompes et des ventilateurs.

Le gaz naturel et l’électricité étaient les principales sources d’énergie utilisées dans le secteur industriel en 2009, répondant à 37 et 21 p. 100, respectivement, des besoins en énergie du secteur. Les déchets ligneux et les liqueurs résiduaires (13 p. 100) ainsi que le gaz de raffinerie et le coke de pétrole (15 p. 100) étaient les autres principales sources d’énergie utilisées.

Le type d’énergie employée varie grandement selon l’industrie. L’électricité est utilisée dans l’ensemble du secteur, mais c’est l’industrie de la fonte et de l’affinage qui est la plus énergivore, représentant près de 28 p. 100 de la consommation d’électricité du secteur.

Les déchets ligneux et les liqueurs résiduaires sont principalement utilisés dans l’industrie des pâtes et papiers, car ce sont des matières recyclées produites uniquement par cette industrie. Toutefois, une partie de l’électricité produite avec ces matières est vendue à d’autres industries.

Évolution – La consommation d’énergie et les émissions de GES du secteur industriel

Entre 1990 et 2009, la consommation d’énergie du secteur industriel a augmenté de 17 p. 100, passant de 2 710 à 3 168,4 PJ. Les émissions de GES liées à l’utilisation finale ont augmenté de 8 p. 100, passant de 134,3 à 144,5 Mt. Le PIB a connu une hausse de 25 p. 100, passant de 221 milliards de dollars ($ de 2002) en 1990 à 276 milliards de dollars ($ de 2002) en 2009 (figure 5.4).

Figure 5.4 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel selon la source d’énergie et le PIB, 1990 et 2009

Figure 5.4 –	Consommation d’énergie dans le secteur industriel selon la source d’énergie et le PIB, 1990 et 2009.

De manière générale, les parts des différentes sources d’énergie sont demeurées relativement constantes entre 1990 et 2009, alors qu’on a observé une hausse de la consommation de la plupart des sources d’énergie au cours de cette période, à l’exception du mazout lourd, qui a connu une diminution de 67 p. 100, et du coke et du gaz de fours à coke, avec une diminution de 30 p. 100.

L’utilisation à la baisse du mazout lourd est en partie attribuable au fait que l’industrie des pâtes et papiers, la plus grande consommatrice de mazout lourd, a adopté d’autres formes de combustibles, notamment les liqueurs résiduaires. Ce changement a été facilité par la conclusion de contrats que l’on peut interrompre avec des fournisseurs d’énergie, permettant à l’industrie de réagir aux variations des prix relatifs des combustibles. En 2009, le gouvernement du Canada a créé le Programme d’écologisation des pâtes et papiers (PEPP)7, qui offre aux usines de pâtes et papiers un financement de 0,16 $ pour chaque litre de liqueur noire brûlée.

La foresterie, l’exploitation minière, la fonte et l’affinage, et les autres industries manufacturières ont toutes connu une forte croissance de leur consommation d’énergie depuis 1990. La foresterie a cependant consommé moins d’énergie comparativement aux trois autres sous-secteurs (exploitation minière, fonte et affinage, et autres industries manufacturières). On décrit plus en détail l’évolution de ces trois principales industries ayant contribué à la demande d’énergie, ainsi que l’évolution de l’industrie des pâtes et papiers.

Évolution – La consommation d’énergie et les émissions de GES de l’exploitation minière

L’industrie minière comprend les industries menant des activités d’extraction de pétrole et de gaz, d’exploitation du charbon, de minerai métallique et non métallique et des carrières, ainsi que des activités de soutien à l’exploitation minière et à l’extraction de pétrole et de gaz8.

Depuis 1990, on enregistre une hausse de la consommation d’énergie de l’industrie minière de 176 p. 100 et de ses émissions de GES liées à l’utilisation finale de 154 p. 100. Le PIB de l’industrie minière a augmenté de 30 p. 100 au cours de la période de 1990 à 2009, passant de 38,9 milliards de dollars ($ de 2002) à 50,6 milliards de dollars ($ de 2002), comparativement à une hausse de 25 p. 100 pour l’ensemble du secteur industriel.

L’exploitation minière en amont a été l’industrie ayant le plus contribué à l’augmentation du PIB de l’exploitation minière, représentant 90 p. 100 (45,4 milliards de dollars) en 2009. Toutefois, l’activité pour les sables bitumineux a été le principal facteur de l’augmentation de la demande d’énergie des industries d’exploitation minière.

Les activités d’exploitation minière en amont comprennent les opérations des sables bitumineux. Depuis la fin des années 90, la production avec des ressources non classiques (sables bitumineux) s’est accrue. Encouragés par les progrès technologiques qui ont réduit les coûts de production, ainsi que par les recettes supplémentaires obtenues des prix plus élevés du pétrole brut, les investissements dans les projets de sables bitumineux sont devenus beaucoup plus intéressants.

En 1985, la production de bitume et de pétrole brut synthétique s’élevait à 35 000 mètres cubes par jour (/jour). Elle a atteint 71 000 /jour en 1996 et a fait un saut à 212 000 /jour en 2009. Cette hausse est le facteur principal expliquant l’augmentation de 310 p. 100 de la consommation d’énergie depuis 1990 par l’industrie de l’exploitation minière en amont (figure 5.5).

Figure 5.5 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel par industrie donnée, 1990 et 2009

Figure 5.5 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel par industrie donnée, 1990 et 2009.

Évolution – La consommation d’énergie et les émissions de GES des industries de la fonte et de l’affinage

Les industries de la fonte et de l’affinage mènent principalement des activités de production d’aluminium, de nickel, de cuivre, de zinc, de plomb et de magnésium.

Le sous-secteur de la fonte et de l’affinage est le troisième sous-secteur en importance qui a contribué à l’augmentation de la demande d’énergie. Cette hausse est principalement attribuable à la croissance économique reflétée par l’augmentation du PIB, qui est passé de 2,8 milliards de dollars ($ de 2002) en 1990 à 4,6 milliards de dollars ($ de 2002) en 2009, soit une hausse de 67 p. 100. Au cours de la même période, les émissions de GES connexes ont augmenté de 10 p. 100.

Figure 5.6 – Consommation d’énergie dans le sous-secteur de la fonte et de l’affinage par industrie donnée, 1990 et 2009

Figure 5.6 – Consommation d’énergie dans le sous-secteur de la fonte et de l’affinage par industrie donnée, 1990 et 2009.

Depuis 1990, la majeure partie de l’augmentation de 59 p. 100 de la consommation d’énergie dans ce sous-secteur est attribuable à la production d’aluminium, laquelle a enregistré une croissance de 93 p. 100 entre 1990 et 2009 (figure 5.6).

Évolution – La consommation d’énergie et les émissions de GES de l’industrie des pâtes et papiers

L’industrie des pâtes et papiers mène des activités de fabrication de pâtes, de papiers et de produits papetiers, et est le principal utilisateur de biomasse comme source d’énergie.

La consommation d’énergie pour la production des pâtes et papiers a diminué de 23 p. 100 depuis 1990, et représente désormais 18 p. 100 de la consommation d’énergie du secteur. C’est dans l’industrie de l’usine du papier journal que l’on enregistre la plus forte baisse, avec une réduction de 48 p. 100 depuis 1990 (figure 5.7). Les émissions de GES de l’ensemble du secteur ont diminué de 57 p. 100 depuis 1990.

Figure 5.7 – Consommation d’énergie dans l’industrie des pâtes et papiers par sous-secteur, 1990 et 2009

Figure 5.7 – Consommation d’énergie dans l’industrie des pâtes et papiers par sous-secteur, 1990 et 2009.

Évolution – La consommation d’énergie et les émissions de GES du sous-secteur des autres industries manufacturières

Le sous-secteur des autres industries manufacturières est une catégorie résiduelle des industries manufacturières qui ne sont pas classées ailleurs dans la définition du secteur industriel utilisée dans cette analyse. Cette catégorie comprend un grand nombre d’industries, notamment les produits du bois, les aliments et les boissons, et la fabrication de véhicules automobiles.

La consommation d’énergie de la catégorie des autres industries manufacturières a augmenté, passant de 551,1 à 635,9 PJ entre 1990 et 2009. Les émissions de GES étaient d’environ 28 Mt en 1990 et en 2009, alors que le PIB a augmenté, passant de 102,3 milliards de dollars ($ de 2002) à 131,3 milliards de dollars ($ de 2002).

L’industrie des produits du bois est la plus grande consommatrice d’énergie de la catégorie « Autres industries manufacturières ». Les entreprises de cette catégorie mènent les activités suivantes :

  • sciage de grumes en bois d’Ĺ“uvre et produits similaires, ou conservation de ces produits;

  • fabrication de produits qui améliorent les caractéristiques naturelles du bois, par exemple, fabrication de bois de placage, de contreplaqué, de panneaux de bois reconstitué ou de bois d’ingénierie;

  • fabrication d’une vaste gamme de produits du bois comme le bois de menuiserie.

Cette industrie représentait 7 p. 100 de la consommation d’énergie du sous-secteur des autres industries manufacturières, avec 47,2 PJ. La hausse annuelle moyenne était de 0,3 p. 100.

Les données détaillées sur la consommation d’énergie proviennent de l’Enquête sur la consommation industrielle d’énergie de 1990 et de 1995 et des années subséquentes. Les données pour la période comprise entre 1991 et 1994 proviennent du rapport Energy Intensity Indicators for Canadian Industry 1990-2009 du Centre canadien de données et d’analyse de la consommation finale d’énergie dans l’industrie (CIEEDAC). Auparavant, toutes les données détaillées sur la consommation d’énergie provenaient du rapport du CIEEDAC. Cela signifie que certaines catégories industrielles données ne peuvent être comparées avec exactitude à celles des années antérieures.

L’intensité énergétique et l’efficacité énergétique du secteur industriel

L’intensité énergétique

Plusieurs facteurs ont influé sur l’évolution de la consommation d’énergie et de l’intensité énergétique. Depuis 1990, l’intensité énergétique a diminué à un taux annuel moyen de 0,3 p. 100, passant de 12,3 mégajoules (MJ)/$ de 2002 du PIB en 1990 à 11,5 MJ/$ de 2002 du PIB en 2009 (figure 5.8). Signalons qu’entre 2008 et 2009, l’intensité énergétique a augmenté de 12 p. 100, alors que l’utilisation de la capacité a chuté de 8,4 points de pourcentage, passant à 69,6 p. 100, ce qui est bien en dessous de l’utilisation de la capacité9 de 78,9 p. 100 constatée au cours de la récession de 1991.

Figure 5.8 – Utilisation de la capacité et intensité énergétique par année

Figure 5.8 – Utilisation de la capacité et intensité énergétique par année.

Dans l’ensemble, 6 des 10 industries ont réduit leur intensité énergétique10 entre 1990 et 2009. Quatre industries l’ont accru : exploitation minière, raffinage du pétrole, foresterie et sidérurgie. C’est l’industrie de la foresterie qui a enregistré la plus forte hausse de l’intensité énergétique, avec 129 p. 100. La figure 5.9 montre que la consommation d’énergie dans l’industrie de la foresterie a augmenté de 65 p. 100, tandis que le PIB a diminué de 28 p. 100. Dans le secteur de l’exploitation minière, le changement vers la production de pétrole brut non classique a contribué à l’augmentation de l’intensité énergétique.

Des gains en efficacité énergétique et un changement vers des activités moins énergivores ont contribué à la diminution de l’intensité énergétique. Les améliorations de l’efficacité énergétique sous la forme de pratiques plus efficaces à l’égard des capitaux propres et de la gestion sont des facteurs importants. Une autre variable clé liée à l’intensité énergétique est le taux d’utilisation de la capacité. Ce taux est calculé en divisant le niveau de production effective pour une installation (mesuré en dollars ou en unités) par son niveau de production maximal dans des conditions normales.

Figure 5.9 – Variation du PIB et de la consommation d’énergie, 1990-2009

Figure 5.9 – Variation du PIB et de la consommation d’énergie, 1990-2009.

L’efficacité énergétique

En 2009, l’industrie canadienne a réduit sa facture d’énergie de 6,2 milliards de dollars grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique (figure 5.10). Elle a diminué de 592,8 PJ sa consommation d’énergie et de 27 Mt ses émissions de GES. Comme on l’a déjà indiqué, l’analyse de cette année comporte une évaluation de l’incidence de la variation de l’utilisation de la capacité11.

Figure 5.10 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique, 1990-2009

Figure 5.10 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique, 1990-2009.

La figure 5.11 illustre l’incidence de divers facteurs sur la variation de la consommation d’énergie du secteur industriel entre 1990 et 2009. Les effets sont les suivants :

  • L’effet de l’activité — L’activité (combinaison du PIB, de la PB et des unités de production) a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie de 44 p. 100 ou de 1 181,5 PJ et de 53,9 Mt des émissions de GES.

  • L’effet de la structure — Les changements dans la structure observés dans le secteur industriel, en particulier la diminution relative de la part des activités des industries à forte intensité énergétique, ont aidé le secteur à réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de GES de 706,8 PJ et de 32,2 Mt, respectivement.

  • L’effet de l’utilisation de la capacité — L’effet de l’utilisation de la capacité a augmenté la consommation d’énergie du secteur de 576,5 PJ et des émissions de GES de 26,3 Mt.

  • L’effet de l’efficacité énergétique — L’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel a réduit la consommation d’énergie de 592,8 PJ et des émissions de GES de 27 Mt.

Figure 5.11 – Incidence de l’activité, de la structure, de l’efficacité énergétique et de l’utilisation de la capacité sur la variation de la consommation d’énergie dans le secteur industriel, 1990-2009

Figure 5.11 – Incidence de l’activité, de la structure, de l’efficacité énergétique et de l’utilisation de la capacité sur la variation de la consommation d’énergie dans le secteur industriel, 1990-2009.

Par ailleurs, l’efficacité énergétique des industries manufacturières a permis de réduire la consommation d’énergie de 688,5 PJ en 2009 si l’on ne tient pas compte de l’utilisation de la capacité (figure 5.12).

Figure 5.12 – Consommation d’énergie dans l’industrie manufacturière, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique, 1990-2009

Figure 5.12 – Consommation d’énergie dans l’industrie manufacturière, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique, 1990-2009.

De plus, afin de procurer une meilleure évaluation des gains en efficacité énergétique dans le reste de l’industrie, l’analyse de factorisation a été effectuée sans tenir compte du secteur de l’exploitation minière en amont et de l’utilisation de la capacité.

Sans ce secteur, les industries canadiennes ont amélioré leur efficacité énergétique de 35 p. 100, soit une économie d’énergie de 881,5 PJ (figure 5.13).

Figure 5.13 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique (sans le secteur de l’exploitation minière en amont), 1990-2009

Figure 5.13 – Consommation d’énergie dans le secteur industriel, tenant compte ou non de l’amélioration de l’efficacité énergétique (sans le secteur de l’exploitation minière en amont), 1990-2009.

La figure 5.14 illustre l’incidence de l’activité, de la structure, de l’utilisation de la capacité et de l’efficacité énergétique sur la variation de la consommation d’énergie dans le secteur industriel sans le secteur de l’exploitation minière en amont :

  • L’effet de l’activité — La combinaison du PIB, de la PB et des unités de production (mesures de l’activité) a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie de 1 060,8 PJ et de 47,2 Mt des émissions de GES.

  • L’effet de la structure — Les changements de structure observés dans le secteur industriel ont aidé le secteur à réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de GES de 888,1 PJ et 39,5 Mt, respectivement.

  • L’effet de l’utilisation de la capacité — L’effet de l’utilisation de la capacité a augmenté la consommation d’énergie de 513,3 PJ et des émissions de GES de 26,3 Mt.

  • L’effet de l’efficacité énergétique — L’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel a permis de réduire la consommation d’énergie de 881,5 PJ et les émissions de GES de 39,2 Mt.

Figure 5.14 Incidence de l'activité, de la structure, de l’utilisation de la capacité et de l'efficacité énergétique sur la variation de la consommation d'énergie du secteur industriel (sans l’exploitation minière en amont), 1990-2009 (petajoules)

Figure 5.14  Incidence de l'activité, de la structure, de l’utilisation de la capacité et de l'efficacité énergétique sur la variation de la consommation d'énergie du secteur industriel (sans l’exploitation minière en amont), 1990-2009.

7 Le PEPP offre aux usines de pâtes et papiers un accès unique à un fonds de un milliard de dollars pour le financement de dépenses en capitaux propres visant à rendre leurs installations plus écologiques. Les usines de pâte à papier situées au Canada qui produisaient de la liqueur noire entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009 étaient admissibles au financement. Les usines ont reçu un financement basé sur un crédit de 0,16 $ le litre de liqueur noire brûlée jusqu’à ce que le financement de un milliard ait pleinement été alloué.
8 SCIAN, code 21, sans compter 213118, 213119 et une partie de 212326.
9 Les taux d’utilisation de la capacité sont des mesures de l’intensité avec laquelle les industries utilisent leur capacité de production. L’utilisation de la capacité est le pourcentage de la production effective sur la production potentielle.
10 MJ/($ de 2002) – PIB.
11 Voir l’annexe B pour obtenir une définition de l’utilisation de la capacité.

Précédent | Table des matières | Suivant