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Enquête sur la consommation d'énergie dans les universités, les collèges et les hôpitaux, 2003

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B. Collèges

Les établissements collégiaux ont été identifiés en utilisant le code SCIAN 611210. Les collèges sont traités en utilisant le campus comme unité statistique, tout comme les universités. Lors de l'enquête, on n'a considéré que les établissements ayant 20 employés ou plus. Un tel seuil a été fixé afin d'éliminer toute association ou entité qui pourrait avoir le code SCIAN d'un collège sans pour autant en avoir la vocation (par exemple, un conseil d'administration).

L'enquête sur la consommation d'énergie (ECÉ) recense un total de 228 établissements collégiaux. D'un point de vue régional, il y a 38 établissements dans la région de l'Atlantique, 78 au Québec, 43 en Ontario, 33 dans les Prairies et 36 en Colombie-Britannique et dans les Territoires. Les collèges ont au Québec une vocation plus étendue que dans les autres régions canadiennes : les cégeps sont des établissements d'enseignement général et technique. Le collégial est donc un passage obligé pour les études universitaires, contrairement aux autres provinces canadiennes, ce qui explique le grand nombre d'établissements situés au Québec (plus du tiers des établissements collégiaux recensés).

Le tableau 3 présente l'ensemble des données concernant la consommation d'énergie des collèges pour chacune des régions canadiennes.

Les collèges ont consommé, en 2003, près de 13 millions de GJ. Ce total correspond à la consommation annuelle moyenne d'environ 113 000 ménages canadiens ou encore à la consommation de l'ensemble des logements privés d'une ville comme Windsor, en Ontario.

Tableau 3 : Consommation d'énergie (GJ) des universités, 2003
Région Atlantique Québec Ontario
Électricité 263 064A 1 492 404A 1 295 386A
Gaz naturel F 2 063 214A 1 647 780A
Mazout lourd x x x
Diesel F 6 033B 4 004C
Autres distillats moyens 319 237A 48 803A 20 305B
Propane 12 484C 27 424C 709C
Vapeur x 54 289C 21 485C
Bois x x x
Total 676 746A 3 692 166A 2 989 670A

Tableau 3 : Consommation d'énergie (GJ) des universités, 2003 (suite)
Région Prairies Colombie
Britannique/
Territoires
Total
Électricité 971 224A 768 267A 4 790 346A
Gaz naturel 2 482 016A 1 328 013A 7 554 273A
Mazout lourd x x x
Diesel 10 053B 45 844B 114 644B
Autres distillats moyens x x 388 345A
Propane 6 553D 5 499C 52 669B
Vapeur 1 060D 14 749C 91 582B
Bois x x x
Total 3 470 906A 2 162 372A 12 991 860A

La lettre à droite de chaque estimation détermine sa qualité comme suit : A – Excellente, B – Bonne, C – Acceptable, D – À utiliser avec prudence, F – Trop peu fiable pour être publiée, x – Éliminée pour respecter les exigences de la Loi sur la statistique sur le plan de la confidentialité.

Le gaz naturel représente 58  p. 100 de la consommation totale d'énergie des collèges, contre 37  p. 100 pour l'électricité et 3  p. 100 pour les autres distillats moyens. Au niveau régional, le gaz naturel représente 72  p. 100 de la consommation d'énergie des Prairies, contre 61  p. 100 pour la Colombie-Britannique et les Territoires, et 55  p. 100 pour l'Ontario et le Québec.

Plus importante dans la région de l'Atlantique qu'ailleurs au Canada, la consommation des autres distillats moyens représente près de la moitié de la consommation d'énergie totale. Ces formes d'énergie servent essentiellement au chauffage des bâtiments.

Intensité énergétique

Le graphique 4 indique l'intensité énergétique des collèges mesurée en GJ par mètre carré pour chacune des régions. L'intensité moyenne des collèges au Canada est de 1,48 GJ/. Les collèges sont donc relativement moins intensifs que les universités, dont l'intensité moyenne était de 2,04 GJ/. Cet écart entre les ratios bruts découle en partie de la vocation particulière des deux secteurs : l'accent est davantage mis sur l'enseignement au niveau collégial, alors que la recherche est souvent privilégiée au niveau universitaire. Les installations et les équipements diffèrent donc passablement d'un secteur à l'autre.

Intensité énergétique (gigajoules par mètre carré), collèges, 2003.

Intensité énergétique (gigajoules par étudiant), collèges, 2003.

Les provinces de l'Atlantique ont l'intensité la plus faible parmi les régions canadiennes, avec un taux de 0,98 GJ/. Le Québec et l'Ontario ont tous les deux une intensité de 1,35 GJ/, contre 1,53 GJ/ pour la Colombie-Britannique et les Territoires, et 1,98 GJ/ pour les Prairies.

On obtient toutefois des résultats fort différents en utilisant une seconde définition de l'intensité énergétique - axée sur la consommation d'énergie par étudiant inscrit à temps plein ou à temps partiel dans un établissement collégial. Le graphique 5 présente l'intensité énergétique des collèges exprimée en gigajoules par étudiant pour chacune des régions. La moyenne canadienne pour l'ensemble des collèges est de 29 GJ par étudiant. Bien qu'elle dépasse la moyenne canadienne lorsqu'elle est mesurée en gigajoules par mètre carré, la région de la Colombie-Britannique et des Territoires est celle où l'intensité est la plus faible, avec un ratio de 18 GJ par étudiant. L'Ontario et le Québec ont des ratios respectifs de 24 et 34 GJ par étudiant. Lorsque l'intensité est exprimée en fonction de la surface de plancher, les provinces de l'Atlantique forment la région la moins intensive. Le constat est toutefois inverse lorsqu'on définit l'intensité en fonction du nombre d'étudiants. La région de l'Atlantique est nettement au-dessus de la moyenne canadienne, avec un ratio de 39 GJ par étudiant. Enfin, la région des Prairies est celle ayant l'intensité énergétique la plus élevée, avec une consommation de 43 GJ par étudiant.

Émissions de gaz à effet de serre

Les données recueillies par l'ECÉ concernant la consommation d'énergie permettent de calculer les émissions de GES pour les établissements collégiaux. Le tableau 4 présente, pour chacune des régions, les quantités de GES émises pour les trois principales sources d'énergie du secteur collégial, soit le gaz naturel, l'électricité et les autres distillats moyens. En 2003, la consommation d'énergie des collèges a, à elle seule, produit plus de 700 000 tonnes de GES. Ces émissions équivalent à la quantité annuelle moyenne émise par 207 000 voitures compactes ou 136 000 véhicules utilitaires sport. Le Québec génère 28  p. 100 des émissions totales de GES des établissements collégiaux du Canada. Seconde en importance, la région des Prairies produit 26  p. 100 des émissions. L'Ontario produit 23  p. 100 des émissions, contre 16  p. 100 pour la Colombie-Britannique et les Territoires, et 6  p. 100 pour les provinces de l'Atlantique.

Tableau 4 : Émissions de gaz à effet de serre par source d'énergie (milliers de tonnes), universités, 2003
Région Gaz naturel   Électricité Autres distillats moyens Total (toutes
les sources d'énergie)
Atlantique F 16A 23A 45A
Québec 103A 91A 4A 200A
Ontario 82A 79A 1B 163A
Prairies 124A 59A x 184A
Colombie-Britannique / Territoires 66A 47A x 117B
Total 377A 293A 28A 710A

Le graphique 6 montre le pourcentage des émissions de GES attribué à chacune des sources d'énergie pour le secteur des collèges. L'utilisation du gaz naturel est à la source de 53  p. 100 des émissions de GES, contre 41  p. 100 pour l'électricité et 4  p. 100 pour les autres distillats moyens. D'un point de vue régional, le gaz naturel représente 67  p. 100 des émissions dans les Prairies, 57  p. 100 en Colombie-Britannique et dans les Territoires, 52  p. 100 au Québec et 50  p. 100 en Ontario. Les autres distillats moyens sont la principale source d'émissions pour les provinces de l'Atlantique, avec 51  p. 100 des émissions.

Pourcentage des émissions de gaz à effet de serre pour chacune des sources d'énergie, collèges, 2003.

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